L'Amérique du Nord en Tricycle Couché

Réchaud à bois

Nous avons longtemps hésité sur le choix du réchaud, qui malgré tout est une pièce très importante lors d’un voyage au long cours.

Nous avons assez vite banni le réchaud multi-combustibles, pour la simple et bonne raison que nous n’aimons pas trop ça (risques, entretien…), et de toute façon pour ce voyage, il n’était pas indispensable.

Nous nous sommes ensuite penchés sur les réchauds à gaz inversés de type Jetboil Helios, qui ont l’avantage de fonctionner même par température négative. Mais là aussi, quelques petits inconvénients apparaissent : réchaud assez coûteux (130€), grosse consommation de gaz et donc prix (1 cartouche à 8€ pour une bonne semaine, sur une centaine de semaines, ben mine de rien ça commence à faire une belle petite somme !).

Puis, à force de regarder les forums de voyage (expemag, randonner-léger…), nous sommes tombés sur les réchauds à bois. Assez sceptiques au départ, nous avons glané des infos à gauche à droite, et force est de constater que beaucoup de monde avait l’air assez enthousiaste sur ce type de matos.

Il est vrai que ces réchauds offrent quand même beaucoup d’avantages sur le papier : carburant gratuit (ce qui n’est pas négligeable), inépuisable, pas d’entretien, pas de souci avec les températures…

A notre avis, le principal défaut est en fait la suie qui salie très vite les gamelles et l’impossibilité de l’utiliser sous la tente.

L’autre gros inconvénient est le tarif pratiqué….. On passe la centaine d’euros pour certains modèles, ce qui, à notre avis, est vraiment injustifié… A ce moment-là, je suis en formation de métallier (Alexys)… Je me lance donc dans la fabrication de notre réchaud.

Il existe principalement deux types de réchauds à bois :

– le simple foyer qui, grosso modo, est une boîte en métal qui sert à contenir le feu. Il a l’avantage d’être très peu onéreux et léger, mais a un rendement très médiocre ;

– le double combustion, qui permet un rendement très élevé avec peu de bois, et une combustion complète (peu ou pas de résidu une fois le feu éteint). Le principal inconvénient reste le poids un peu plus élevé, ainsi que le prix !

Un petit schéma expliquant le fonctionnement (désolé c’est basique et fait sous Paint…).

schema rechaud

L’air frais arrive sous le foyer et attise celui-ci. Pendant ce temps, l’air frais qui passe entre les parois du réchaud et celles du foyer est chauffé et ré-injecté par le haut, ce qui augmente encore la chaleur de la flamme.

 

Donc comme je le disais, je me suis lancé dans la fabrication de notre réchaud après avoir glané des infos sur les forums cités plus haut.

J’ai choisi pour le fabriquer de l’inox en 0,8 mm (gros avantage : ça ne rouille pas, contrairement à l’acier, et ne fond pas, contrairement à l’alu) que j’ai roulé et soudé pour faire la partie extérieure. J’ai ensuite ajouré ce cylindre en haut, pour laisser l’air s’échapper et pouvoir y rajouter du bois pendant la combustion, et en bas, pour amener une bonne quantité d’air frais.

Pour le foyer, j’ai répété la même opération sauf que j’ai percé des trous de 12 mm au fond pour attiser le feu avec l’air frais, et en haut pour permettre la ré-injection de l’air chauffé.

Pour finir, j’ai découpé et soudé un cercle pour boucher la jonction entre le foyer et la partie extérieure, ce qui permet de guider l’air chaud horizontalement sur le haut du foyer.

Bon, je sais pas si tout ça est très clair mais le résultat lui est probant –> moins de 7 min pour faire bouillir un litre d’eau à une dizaine de degré.

DSC07590

Après quelques utilisations, l’inox perd un peu de sa beauté…

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Vue de dessus

Nous embarquerons quand même avec nous un petit réchaud à gaz de type MSR, pour les situations où le réchaud bois ne serait pas pratique (cuisine sous la tente en cas de pluie, feu interdit…).

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